PaulHenri POUJOL naît à Béziers le 20 Février 1980. Petit fils de vigneron cap agathois, son père (POUJOL Pierre) décide d’arracher les pieds de vigne pour créer un camping en 1967, date de création de la station touristique du cap d’agde. A l’époque, ce geste avait été considéré comme « méphistophélique » car la culture vigneronne était profondément ancrée dans les traditions familiales.
Dès son plus jeune âge, Paulhenri grandit dans un environnement où la valeur travail est prédominante… Chaque repas de famille est le moment de discuter « travail » et de « satisfaction client ». A l’adolescence, les premières missions de travail d’été démarrent et à la suite de ses études, il intègre l’entreprise familiale de façon permanente. En démarrant au bas de l’échelle, il passe par tous les échelons et tous les services de l’entreprise, lui permettant de comprendre la réalité d’un grand nombre de métier.
Le déclic apparaît quelques années plus tard où il accepte d’apprendre sur le terrain le métier de construction et de gestion de chantier en tant que maitre d’œuvre. L’opportunité de réaliser plusieurs immeubles lui donne le goût de l’architecture.
« Tout s’est fait très rapidement…». Le projet de l’hôtel est familial et démarre au mois de janvier 2013. Au départ, il était question de réaliser une résidence hôtelière classique. Le permis de construire a été accepté avec des bâtiments aux lignes contemporaines (toits plats, façades unies…) et le coulage des fondations des bâtiments s’exécutant, Paulhenri, en charge du dossier, fît évoluer l’objectif pour convaincre sa famille. « Assez de voir toutes ces complexes hôteliers communs qui se ressemblent ! Réalisons quelque chose d’unique pour émerveiller les résidents ! Proposons une expérience vraie et unique ! »
Il fallait un univers mêlant fiction et réalité, qui plaise à la fois aux filles et aux garçons mais également à tous les âges. Et enfin, il fallait créer cet univers sur une très grande surface (à l’origine 1.5 hectare) donc trouver plusieurs thèmes se rattachant à l’univers initial. Cap Pirate est alors né !
Le projet s’est donc créé pendant les travaux, progressivement, à l’avancement du chantier, les idées venant en cours et évoluant pour aller encore plus loin. Fort de toutes ses recherches dans le monde « pirate », Paulhenri s’est donc positionné à la fois en tant que chef de chantier, maitre d’œuvre, concepteur, bureau d’études artistiques, scripteur des plaques éducatives et décorateurs du projet … pour sortir de sa propre imagination chaque détail et chaque élément de décoration !
« J’en avais assez de tous ces lieux, supposés magiques, où lorsque l’on sort des parcs d’attraction, nous nous retrouvons dans des hôtels classiques ! Où est la magie si elle ne dure que la journée ? Je ne voulais pas réaliser quelque chose à moitié… il n’était pas question de décorer un lieu mais de créer un univers et une atmosphère. Le moindre détail, le moindre centimètre carré ne doit pas être oublié… La standardisation des décors et du mobilier doit être évité pour créer un univers authentique. Dans une réelle atmosphère, le positionnement de chaque objet a une signification bien particulière, sinon aurait-il été oublié inopinément ou laissé ? Et si vous êtes dans un vrai village de pirates, chaque lieu d’habitation doit être différent. Vous ne croyez pas ? »
« Un hôtel, un parc d’attraction,… déjà vu. J’avais vraiment envie que les résidents s’imprègnent des lieux et le ressentent, le comprennent. C’est de là que m’est venue l’idée du musée. Quand vous vous posez devant un tableau de maître, vous supposez ce que le peintre voulait dire. Mais lorsque vous lisez la plaque explicative ou écoutez le guide, vous rentrez dans l’univers de ce peintre… dans sa tête. C’était devenu évident ! Je me documentais sur la piraterie et étais entièrement immergé dans ce monde. Cela me passionnait et me passionne de plus en plus. Les résidents doivent donc vivre la même chose pour avoir le même ressenti. »
« Chaque personne est différente. Donc, il fallait aussi sensibiliser tous les sens des résidents : j’ai démarré avec la vue et la typologie des décors, le toucher et le fait de pouvoir manipuler certains décors, mais aussi l’ouïe grâce à la sonorisation de plusieurs scènes. Il ne manque plus qu’à cibler l’odorat avec les futurs parfums d’ambiance et le gout avec pourquoi pas servir de la tortue au restaurant pour le diner du soir…. »
« Enfin, nous sommes avant tout un lieu d’hébergement. Je pense être moi-même quelqu’un de particulièrement exigeant. Je ne veux pas d’imperfection dans le service et je n’ai jamais aimé les artifices et le décorum pour pas grand-chose au final… et ne particulier j’évite le service impersonnel. L’hospitalité doit être la ligne conductrice. Après tout, mes collaborateurs et moi-même accueillons nos résidents comme si nous les invitions chez nous… et ils doivent se sentir chez eux, si ce n’est mieux que chez eux ! »
« Nous avons fait Cap Pirate pour vous provoquer émerveillement et plaisirs mémorables. A présent, il ne tient qu’à vous de faire vivre Cap Pirate et de faire son histoire. »